Nous avons fait plusieurs relevés au sonar monofaisceau. Ce type de sonar permet d’analyser la colonne d’eau, c’est-à-dire ce qui se trouve entre le fond et la surface de l’eau. Nous voulions trouver des algues et faire un relevé de la vie sous-marine dans le fleuve! Un sonar multifaisceau, quant à lui, permet de faire des cartes en relief du fond marin, pour détailler par exemple des épaves ou l’état d’une structure submergée.
Voici un exemple de notre trajectoire en mer. Nous avons beaucoup tourné en rond lors de cette sortie : d’une part, la marée nous poussait, et d’autre part, nous ne trouvions pas d’algues... La ligne bleue indique le parcours suivi par le bateau. À chaque point sur ce trajet est associée une coordonnée GPS, qui correspond à un point relevé par le sonar. Ainsi, les scientifiques arrivent précisément à situer sur une carte ce qui a été repéré au fond de l’eau : profondeur, présence d’algues ou d’épaves.
Le sonar monofaisceau permet aussi d’analyser la nature du sol sous-marin. Sable, roches, gravier ont tous leur propre « image » acoustique. Comme nous n’avons pas vu beaucoup d’algues, Marie-Loup et Fabienne se sont servi de ces données pour composer leur musique. Le travail de Coralie consiste entre autres à interpréter les relevés des données recueillies par le sonar, de manière à enlever le bruit dans le signal, pour que ces données puissent être utilisées par d’autres scientifiques : biologistes, cartographes, environnementalistes. Elle met en évidence le sens caché dans les ondes!
