Animation

Création des animations dans Échos

Pour ce film, je voulais explorer le son de manière visuelle. J’ai travaillé à partir des images d’analyse du son, dont les scientifiques se servent par exemple pour repérer et analyser le chant des baleines.

J’ai importé les sons choisis dans le logiciel Audacity et exporté des images à différentes échelles de temps et selon différentes méthodes d’analyse : forme d’onde (dB), spectrogramme et spectre logarithmique décimal.

1 seconde

10 secondes

1 minute

Son T-90

Les images obtenues couvraient une partie du son seulement. Afin d’avoir le portrait visuel du son complet, j’ai dû combiner ces images pour former une longue bande, de 20 000 à 30 000 pixels de long par 1080 pixels de haut (pour la hauteur de l’écran vidéo).

Pour que les sons transformés en images puissent se dérouler dans le temps à l’écran de manière synchrone avec le son original, j’ai fait dérouler les longues bandes d’images obtenues selon la durée du son original, dans le logiciel de montage vidéo.

Capsule vidéo : T112 brut

J’ai ensuite combiné ces images entre elles, pour créer des animations. L’apparence de ces images prises une par une est très brute! Afin d’obtenir une imagerie originale et inspirante, j’ai combiné ces images par superpositions et transparence, en jouant avec différentes opérations de combinaison de couches vidéo (qui calculent des valeurs de pixels par soustraction, addition, multiplication, etc.).

J’ai fait plusieurs essais de combinaisons d’images avant de trouver une esthétique qui convienne au projet Échos. J’ai découvert plein de pistes intéressantes, que je pourrai utiliser dans d’autres projets

Ce qui m’est apparu formidable, c’est que les représentations graphiques du son évoquent les sons eux-mêmes : des petites vagues lumineuses pour des sons de vagues, des gros traits pour les moteurs, des images très denses et ondulées pour le violoncelle et le piano.

Ensuite, j’ai intégré ces animations avec les images filmées sur le bord du fleuve. J’ai travaillé aussi à partir des images des formes d’ondes, afin que la représentation visuelle des sons vienne interférer avec l’image. De cette manière, le film joue avec une double transposition: la transposition du signal d’acoustique sous-marine en musique et la transposition des sons en images.